CRCM Adultes de Grenoble
21/12/2018 — À Grenoble, on aime les bulles… d’oxygène !
Avec cette réhabilitation, le CRCM est encore plus efficace.
Aucune inauguration ne ressemble à une autre. C’est même le principe de nos interventions : chaque Centre de ressources et de compétences de la mucoviscidose (CRCM) et chaque service de pneumologie définit lui-même, avec notre aide, le décor et le mode de fonctionnement le plus adapté à ses patients, ses soignants, et sa région. Mais au CRCM Adultes de Grenoble, cette réhabilitation prend un sens tout particulier pour Laurence et Pierre Lemarchal. « Grégory est né à Grenoble, où nous habitions à l’époque, précise Pierre. C’est ici que nous avons appris qu’il était atteint de mucoviscidose, qu’il a été pris en charge dès l’enfance, et c’est dans ce service qu’il a été suivi jusqu’à ses 19 ans. Alors forcément, tout remonte un peu à la surface ».
Aujourd’hui, les 105 patients du CRCM Adultes bénéficient d’un nouvel environnement. De nombreux éléments ont été changés : peintures, sols, plafonds, éclairages, poignées, mains courantes, mobilier, gaz médicaux, etc.
« Grégory serait heureux que l’équipe médicale ait opté pour ce décor-là de montagnes, de lacs de la région. Pour ces patients qui manquent d’air, c’est comme une bulle d’oxygène ». un avis que semble partager Nicolas, 34 ans : « Vous savez, l’hôpital est comme notre deuxième maison. Je viens environ tous les deux mois, pour une consultation ou pour des soins, commencer une cure d’antibiotiques par exemple, alors avoir l’impression de ne plus venir à l’hôpital mais dans un endroit où tout dit que l’on va prendre soin de moi, cela fait toute la différence ».
Le Dr Boubou Camara, responsable du CRCM, confirme que le cadre joue également son rôle dans l’acceptation des soins par les patients, mais il souligne aussi le grand changement apporté par cette réhabilitation, qui « permet une fonctionnalité plus simple et une meilleure coordination ». En tant que CRCM, son service regroupe en effet plusieurs professionnels autour de la pathologie — médecins, infirmière coordinatrice, kinésithérapeute, assistante sociale, diététicienne, psychologue, professeur en activités physiques adaptées… Jusqu’à présent, non seulement ces intervenants n’étaient pas regroupés géographiquement au même endroit, obligeant les patients à se déplacer d’un étage à un autre de l’hôpital, mais certains n’avaient pas de pièce aux normes et dédiée à leur activité. En somme, un bénéfice immédiat pour les soignants comme pour les patients. « Quand nous avons ouvert le nouveau service, se souvient en souriant le Dr Camara, le premier patient a demandé si c’était une erreur ou s’il se trouvait au bon endroit… »
Crédit photos : Matthieu Deloge
Décoration : Fabienne Boé de Pirey