Jérémy Vandurme : “Merci aux chercheurs”.
09/05/2017
Saint-Exupéry a dit : « Dans la vie, il n’y a pas de solutions ; il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent ».
Les programmes cofinancés par l’Association Grégory Lemarchal sont, dans ma vie de patient, ces fameuses forces en marche. Il n’y a pas encore de solution, mais il faut plus que tout donner du temps et de l’argent aux chercheurs, qui touchent du bout des doigts les solutions afin de nous faire vivre sereinement.
Quand je pense à la greffe, me viennent trois préoccupations : l’attente d’un greffon, l’opération en elle-même, puis la période post-opératoire et la question du rejet, ou le pouvoir de la maladie sur les nouveaux poumons… C’est à ces craintes que les programmes de recherche souhaitent répondre. On entend souvent dire qu’après la greffe, c’est une autre maladie qu’il faut apprivoiser, avec d’autres symptômes, d’autres traitements, et c’est grâce à nos chercheurs, grâce aux dons, que nous pouvons espérer pouvoir soigner cette autre maladie. Pointer du doigt les potentiels rejets, pouvoir les éradiquer simplement pour diminuer les hospitalisations, afin de ne plus mourir une fois greffé, c’est pour moi extrêmement apaisant. Tout cela avance à grands pas, et c’est la principale raison pour laquelle il est important de prolonger la période « avant greffe » autant que possible. Une étude consiste aussi à corriger la protéine défectueuse, permettant ainsi de repousser encore et encore la greffe. Tout ce temps gagné pour le patient, c’est autant de temps gagné pour le chercheur.
Je trouve rassurant de lire les compte-rendus des recherches qui nous sont rapportés régulierement et réconfortant, aussi, de pouvoir se reposer sur le travail de ces associations et de tous les gens qui participent à ces découvertes. Cela donne une très bonne raison d’espérer, de respirer donc.
Pour finir, le plus beau, le plus extraordinaire, c’est sans doute la possibilité de « réparer » les poumons prélevés avant même de les transplanter. Tous ces poumons qui ne pouvaient être utilisés jusqu’à présent sont désormais offerts aux patients afin de prolonger la vie, et cela augmente considérablement les chances d’être greffé à temps.
Nous ne le savons que trop bien, la maladie n’attend pas…
Jérémy Vandurme